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Ma jungle au cœur de l’été

 

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Mes tomates cerise à la Biocoop !

Les récoltes battent leur plein ! C’est maintenant deux livraisons par semaine à la Biocoop de La Flèche qui me permettent d’écouler tomates, aubergines, concombres et poivrons.

J’ai été submergée par les concombres ; avec mon départ de l’espace-test, je n’ai pas souhaité faire plusieurs séries pour étaler les récoltes. Mais, ça se calme, les feuilles se tachent, les plants produisent moins. J’ai aussi appris à les récolter au bon moment : trop mûrs, ils ont beaucoup de graines, ce qui ne plaît guère aux clients. A la maison, graines ou pas graines, nous en avons beaucoup mangé !

Par ce temps estival, je réorganise mes journées : je travaille tôt et tard, avec une longue pause au déjeuner.

 

Dans ma recherche d’autonomie, je tente la pollinisation à la main des courge(tte)s pour produire mes graines. En effet, chez les cucurbitacées, on n’hésite pas à se croiser avec sa voisine et si le fruit obtenu correspond bien dans un premier temps à la variété plantée, on prend le risque de perdre peu à peu la pureté de celle-ci en récoltant les graines de fruits croisés (et on se reconvertit dans la vente de coloquintes, c’est joli mais ça ne se mange pas). Bref. Tôt le matin, avant l’ouverture des fleurs, je cherche 2 beaux pieds d’une même variété avec une fleur mâle sur l’un et une fleur femelle sur l’autre, au pire, je prends sur le même pied. Elles ne doivent pas s’être encore ouvertes du tout car les insectes pollinisateurs peuvent avoir déposé du pollen d’une autre variété en butinant. La fleur mâle se trouve au bout d’une tige, la fleur femelle au bout d’un petit fruit en formation : si cette dernière n’est pas fécondée, le fruit avortera – c’est pour cette raison qu’en début de saison quand il y a peu de pollinisateurs, beaucoup de petites courgettes meurent. Deux solutions, aider à la fécondation à la main (sans se soucier alors de la pureté des variétés) ou récolter ces petits fruits avec une belle fleur jaune épanouie au bout – un restaurateur pourrait être intéressé ! Donc je cueille et ouvre la fleur mâle dont je viens frotter le pistil sur l’étamine de la fleur femelle. Je recouvre ensuite d’un bout de voile pour qu’aucun insecte ne vienne à son tour s’y frotter. Il y a certainement d’autres méthodes, tous les conseils sont bienvenus. Je vais essayer d’en faire plusieurs par variété, histoire de ne pas me rater.

Pas de problème pour les solanacées, on peut récolter les graines directement sur le fruit. C’est une autre histoire.

Mes journées sont rythmées par les récoltes, les travaux quotidiens : désherbage de mes quelques planches extérieures, buttage des carottes et poireaux. Par les bonnes et moins bonnes découvertes : les quelques panais qui ont bien voulu pointer leur nez et l’oïdium qui s’est invité sur mes courges. Arf. Décoction d’ail à prévoir ! Décoction de prêle + bicarbonate et savon noir sur mes tomates également contre le mildiou une fois par semaine par temps maussade si possible.

 

En tout cas, je suis émerveillée par tout ce que ce travail m’apporte : le bonheur de nourrir les autres, l’observation des petites bêtes : les abeilles toutes jaunes se vautrant dans le pollen des fleurs de courgettes, la chenille du machaon se prélassant sur une tige de fenouil.chenille

Pour finir, un petit concours : combien pèse cette tomate à votre avis ? A gagner, une invitation à venir la manger avec de la mozza di buffala…!

grosse tomate

Promis, à suivre l’article sur le supermarché et ma salle de bain…

Bonne semaine !

Fleur