Mon chantier de tunnel avance à pas de fourmis… Mais d’autres avancent : plantation des oignons (une planche à la main, deux avec un semoir à bulbilles, je vais les recouvrir de paille prochainement et ferai une planche à la volée aussi « pour voir »), les semis de légumes d’été. Les pommes de terre sont arrivées et patientent: mises à plat dans des cageots, au chaud et à la lumière : Margod (en précoce), Ditta, Mayflower, Désirée.
Je travaille aussi sur mes réseaux de commercialisation, mes chiffres prévisionnels et le soir, j’en redemande en regardant les nouvelles vidéos de l’association Maraîchage sur Sol vivant avec François Mulet qui aborde la question de la gestion de la matière organique et des itinéraires techniques sous couvert. Ou encore Vincent Levavasseur, nouvellement installé, dans sa ferme. Le principe : nourrir le sol, principalement de carbone (paille, BRF) pour donner gîte et couvert aux multitudes de microorganismes qui créent la richesse et le bon fonctionnement d’un sol. Qu’il faut couvrir en permanence, avec beaucoup moins de désherbage en perspective. Cela nécessite d’adapter nos systèmes classiques qui partent d’un sol nu et travaillé… Une réflexion à la fois scientifique et pragmatique passionnante ! Si vous êtes sensible à cette approche, n’hésitez pas, faites un don pour le nouveau projet de l’association qui vise à recueillir le plus grand nombre de pratiques partout en France afin que chacun progresse grâce aux savoirs et expériences des autres :www.kisskissbankbank.com/maraichage-sol-vivant
Après les vidéos, je vous invite à un peu de lecture ici : je suis persuadée que oui, cela ne coûte pas plus cher de manger bio et d’acheter des produits écologiques. Par exemple, j’achète 1 kg de paillettes de savon écolo à 8€ à partir duquel je peux fabriquer environ 20 litres de lessive. Certes, elle est moins concentrée qu’une lessive classique, j’utilise 150 ml par machine (+un peu de vinaigre blanc, gouttes d’huile essentielle de lavande). En tout, je ferai 180 lessives à 0,04€. Et toujours le même bidon pour faire mon mélange… Avec 8€, je peux aussi acheter une bouteille d’A…l qui me promet 23 lavages (à 0,34€ donc). Autre exemple du côté de l' »hygiène féminine » avec la coupe menstruelle (15€). Depuis que je m’y suis mise, plus un kopeck pour les tampons et les serviettes jetables fabriqués avec des produits chimiques dégueu, bêtes à chagrin pour notre fameuse hygiène, bien polluants et coûteux. Même régime pour les couches de bébé, les disques de coton, le dentifrice, le déodorant, le shampoing -plus une seule bouteille en plastique dans la douche (sauf une bouteille en verre pour le vinaigre de cidre en guise d’après-shampoing, très bon pour le pH de notre cuir chevelu et excellent démêlant). J’achète savon et shampoing solides à une petite entreprise familiale d’Auvergne qui utilise de beaux et bons ingrédients. Que du bonheur ! Je n’ai pas mis les pieds dans un rayon HYGIENEUH de supermarché depuis des lustres. C’est forcément une bonne nouvelle pour nos épidermes et nos muqueuses en plus de notre porte-monnaie, de nos rivières et de nos décharges.
Samedi, j’ai apporté mon robot patissier à un « repair café » : un lieu où des bénévoles bricoleurs essaient de réparer avec vous les objets cassés que vous apportez. J’ai donc découvert la carte électronique de mon robot, constaté les dégâts irréparables de la puce (si vous avez un pétrin qui ne vous sert pas, ça m’intéresse !) mais ai bien aimé l’idée que l’on puisse réparer notre électroménager et le faire durer plus longtemps que le voudraient les fabricants…
Et parce que c’est le printemps, j’ai pris le temps de cueillir quelques branches fleuries… Bonne semaine !
Fleur
24 mars 2017 at 12 h 05 min
militante quand tu nous tiens!
J’aimeJ’aime