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la virevolte

A la mi-août

Voici mon jardin en images. J’ai du sang sur les mains, celui de centaines de doryphores écrasés quotidiennement sur les patates. Des heures à tirer sur le liseron, à désherber, à lutter contre les araignées rouges sur mes aubergines, à récolter les oignons, les haricots…

Parfois, j’ai du mal à être positive : le désherbage des carottes s’annonce interminable et me fait découvrir galeries de mulots et attaque de pucerons due au voile qui maintient une ambiance confinée. La solution est de découvrir et asperger, en espérant que la mouche de la carotte n’en profitera pas pour squatter ! Merci Céline pour tes conseils et Dominique grâce à qui les derniers rangs de carottes et de panais sont enfin « propres ». Et la venue de mon chat dans les parages me redonne définitivement espoir de récolter quelques carottes !

je prends aussi le temps d’admirer les petites bêtes : grenouilles, araignées, grillons, chenilles…

 

Dans votre panier, retrouvez en ce moment en plus des légumes d’été : de la salade, des haricots, des pommes de terre, chou-rave et betterave.
Les haricots sont à rame : vert, beurre, violet, plat. Proposés en mélange, ils se cuisent bien ensemble. Je cultive ces variétés pour diverses raisons : ma santé, je les cueille debout et non pliée en deux ; la vôtre car récoltés plus mûrs que les haricots verts extra fins, ils contiennent plus d’éléments nutritifs. Ils n’en sont pas moins tendres et sans fil, rassurez-vous ! Et ils se conservent mieux.

Comme l’été continue, voici 3 recettes :
Tartinade de courgettes (à déguster avec des bâtonnets de concombre) :
2 courgettes vertes, 1 jaune
2 oignons
1 gousse d’ail
sarriette
noisettes (ou autre)
Gingembre

Eplucher et couper oignons et ail. Les mettre en four 10 minutes avec un peu d’huile d’olive, la sarriette, les noisettes. Pendant ce temps, cuire les courgettes et le gingembre coupées en morceaux dans une poêle avec un peu d’huile d’olive.
Mixer le tout sans que cela soit trop lisse. Saler. Ajouter une herbe aromatique de votre choix (basilic thaï, persil)

Tartine de tomates
Mixer quelques tomates charnues, du basilic, de l’ail, du piment d’espelette, sel, poivre, un peu d’huile d’olive.
Griller quelques tranches de pain, frotter de l’ail, tartiner avec la préparation de tomates. On peut ajouter un morceau de fromage frais, parmesan…

Mon « truc » pour éviter que ce genre de préparation ne soit aqueuse (en plus de ne pas cuire les courgettes à l’eau et d’utiliser des tomates à chair) : j’ajoute si nécessaire une cuillerée de psyllium blond, une plante qui épaissit les crèmes même froides. Et excellente pour la digestion ! Se trouve en magasin bio.

Carpaccio de courgettes
A faire quelques heures avant
3 petites courgettes non épluchées : verte, jaune, grise
huile d’olive, citron
Faire des tranches dans la longueur avec un économe (si trop de graines, ne pas utiliser le coeur). Dans un plat, recouvrir légèrement d’huile d’olive et de citron.
Au moment de servir pour l’apéritif, saler (+ graines de sésame, gomasio…), rouler 2 ou 3 tranches et les piquer avec un cure-dent. On peut ajouter au milieu un morceau de poivron cuit au four ou de tomate cerise confite. Pour une entrée, les étaler dans un plat et les parsemer de copeaux de parmesan par exemple, herbes…

Topette*!
Fleur

*au revoir en angevin

PS : un peu de lecture pour ceux qui seraient passés à côté de 2 événements majeurs de l’été : on parle de moi dans la presse.

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Radis-kale*, le retour

Radis : une racine qui se mange et peut devenir piquante si elle manque d’eau. De la famille des crucifères, elle a comme ennemi l’altise, la mouche du chou, la piéride et Jaques Attali (voir article précédent).

Kale : chou non pommé. On mange les feuilles. Mêmes ennemis que le radis. Très ancien (proche du chou sauvage) et très à la mode. Comme quoi, on peut être vieux et branché.

Radis-kale : ce dit d’une personne qui ne peut se contenter d’être un consommateur infantilisé et qui, malgré les mauvaises nouvelles quotidiennes, tente très modestement de faire quelque chose qui va dans le sens de la survie de l’espèce humaine, malgré les contradictions et les compromissions car il n’est pas facile de renoncer à son petit confort matériel et intellectuel.

De la difficulté d’être radis-kale : accepter de vivre un certain isolement car on vous reprochera votre extrémisme, d’être rabat-joie, un empêcheur de consommer en rond. Empreint de ce sentiment d’urgence, d’absolue nécessité d’arrêter de donner n’importe quoi à manger à vos enfants et de remplir vos poubelles d’emballages inutiles et polluants, vous voudriez le faire comprendre autour de vous. Mais il n’est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre. Il vous trouvera moralisateur, vous enjoindra d’arrêter d’être négatif. Mais l’extrémiste dangereux n’est-il pas plutôt celui qui dégaine des lingettes à tout bout de champ et donne du Nutella à ses enfants ?

De la joie d’être radis-kale : fabriquer son dentifrice et ne plus donner son argent à Unilever.

Après la mascarade du grenelle de l’environnement, l’enfumage de l’accord de Paris sur le climat, voilà l’arnaque des EGA, Etats généraux sur l’alimentation. Ou comment continuer de se faire complètement empapaouter par des vendus aux lobbies chimiques et industriels. Après les 11 vaccins obligatoires, petit cadeau de remerciements de ces messieurs à Sanofi, la réintroduction d’insecticide meurtrier pour les abeilles (merci Bayer et consorts), la fin des aides bio (merci à la FNSEA)… Effets d’annonce et rétractations histoire de noyer le poisson, tant qu’il existe.

Et pendant ce temps sur Terre, c’est l’alarme : disparition massive des animaux et destruction de leurs biotopes, accélération du réchauffement climatique, sécheresse en France. Le 2 août, nous avions consommé ce que la Terre peut nous fournir pour une année, depuis nous vivons à crédit. Nous scions la branche sur laquelle nous sommes assis. Au marché jeudi, un client, prof à la retraite, me parle de ses élèves qui après quelques séances d’éveil à l’écologie, voulaient crever les pneus des 4×4. Qu’attend-on pour nous révolter devant tant d’immobilisme et d’enfantillages de nos dirigeants au lieu de nous regarder le nombril et de penser à nos congés payés ? Nos enfants nous accuseront-ils de ne pas avoir été suffisamment radis-kale ?!

A demain, pour des nouvelles moins énervées de mon jardin,

fleur

 

 

 

 

 

 

Les paniers de la Virevolte !

C’est parti pour les paniers de la Virevolte ! Sur commande et sans abonnement, il suffit de créer un compte et de sélectionner les produits souhaités. Un panier tout prêt est également disponible.

Jeudi à Longué et vendredi à Saumur (aux Saveurs de Mamilis), vous pouvez retrouver dans votre panier :

des tomates anciennes : Précoce de Quimper (petite ronde rouge), Kaki Coing (orange), Coeur de Boeuf, cornue des Andes, Rose de Berne, Noire de Crimée, Black From Tula (ronde noire), Grégory Altaï (ronde rouge, cotelée), cerise (rouge, orange, noire, marron)

des courgettes : vertes, jaunes, mouchetées ou rondes ! Et en super promo en plus…

des concombres épineux et lisses (Tanja, MarketMore, Rollinson’s Telegraph)

des poivrons verts (carré ou pointu- California, Corno di Toro) et des piments d’Espelette

des oignons (en vrac ou en botte)

des échalotes

des aromatiques : basilic (vert, pourpre, thaï, cannelle), menthe, persil plat et frisé, thym, sarriette. Vous avez la possibilité de choisir le bouquet varié : il vous permet d’agrémenter de différents goûts vos plats de la semaine.

 

La semaine prochaine, viendront j’espère les aubergines violettes et blanches qui pointent le bout de leur nez si j’éradique les araignées rouges (minuscules acariens qui s’installent sous les feuilles et sucent la sève jusqu’à extinction de la plante et envahissant rapidement une culture) à coup d’infusion d’oignon… Et quelques salades !

Quelques chiffres : 40000 carottes semées sur 11 rangs de 50m et 200 panais sur 2 rangs (éclaircissage en perspective), 200 choux et 3000 poireaux plantés,  de 40 à 50 kg de tomates récoltées par semaine, 100 pieds de concombres en 3 séries, trop, beaucoup trop de courgettes, 15 doryphores ramassés dans les pommes de terre par jour – raisonnable…

 

 

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Désherbage sur le rang, pendant des heures…

On est encore dans le boum pour les maraîchers : les plantations et semis se raréfient (je viens de faire une série de chicorées : scaroles, frisées et il y aura les navets et les radis début août) mais le désherbage monte en puissance. Je me réjouis de la levée des carottes et des panais, mais avec leur lot de daturas, amarantes, liserons et autres: qui aura le dernier mot ? J’essaie de noter le temps passé pour me faire une idée. J’aime assez désherber d’autant que c’est une des rares activités tenables sous le soleil car pas besoin de trop bouger. Je profite de cette lenteur forcée,  à l’écoute des bruits de la campagne au loin, des chants des oiseaux, j’admire tout un tas de petites bêtes… Ce serait parfait si, telle une méditation, j’arrêtais un peu le cours des pensées et des listes de choses à faire, histoire de me reposer. Et ce serait encore mieux si je réussissais à faire des faux semis et un désherbage thermique avant la levée histoire de diminuer la dose…

 

Les journées sont bien remplies. Récoltes, désherbage, livraison, recherche quotidienne de doryphores sur les pommes de terre… J’arrache les échalotes que je laisse sécher et trie car pas très grosses. Les oignons suivront bientôt : gros chantier en perspective.

Il faut aussi anticiper la suite : le 2è tunnel va bientôt entrer dans la danse. Je l’ai laissé en l’état, pas le temps de semer du sorgho. C’est le désert, pas du tout « sol vivant ». L’idée est d’arroser (tant que les restrictions d’eau me le permettent, la sécheresse est très sévère) puis de couvrir de bâches. Pour planter épinards, mâche, salades d’hiver. Entretien des abords, pose de bâches sur les zones non cultivées : des missions qui stagnent en bas de la liste. Je dois également rouvrir le dossier « chiffrage du projet » car je dois l’envoyer d’ici la fin de l’été aux banques.

D’ici là, vous pourrez me retrouver sur le marché de Longué le jeudi matin, le 30 juillet à la fête de Saint-Martin de la Place, le 6 août  au Marché des Producteurs de Longué.

 

 

Tour du jardin en images

Bonne semaine !

Fleur

40

40°C.

Mercredi dernier, il faisait quasiment 40°C soit 60°C sous ma serre à plants où il n’y avait plus rien je vous rassure. Ces derniers se sont réfugiés derrière un muret qui leur permet d’être au soleil le matin puis à l’ombre à partir de midi. Trop tard pour sauver mes plants de salades qui avaient eu toutes les difficultés du monde à germer…

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attention aux coups de soleil, pour les tomates aussi

C’était une grosse semaine de plantation prévue dans mon calendrier : les 3000 poireaux arrachés chez des maraîchers voisins, les choux verts et rouges, le semis de carottes et de panais… Heureusement, Brune était là pour m’aider. Merci à elle. Les poireaux ont été mis sous goutte-à-goutte et paillés. Malgré quelques feuilles grillées, la reprise a l’air de bien se passer. Idem chez les choux que j’ai préférés planter de manière échelonnée.

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Chou de Milan dans son nid

Après les choux frisés qui ont survécu sous la paille, les choux rave ont suivi. Restent les choux rouges, blancs, pointus et fleur !

 

La paille est un bon moyen d’isoler un peu le sol de la chaleur et les plantes des brûlures mais je découvre que ma parcelle est infestée de liserons que rien n’arrête. Il rampe insolemment dans la paille quelle que soit l’épaisseur épandue. Je réfléchis à des solutions : occultation longue durée après les cultures pour l’assommer un peu (inutile de croire pouvoir s’en débarrasser définitivement), toile tissée pour les cultures longues et peu « concurrentielles » comme les oignons (feuillage peu développé qui ne prend pas le dessus) , un peu d’arrachage et beaucoup de laisser-faire ? Le travail du sol a tendance a accentué sa présence en déchiquetant ses rhizomes : à éviter, donc quand c’est possible.

Les poireaux : Après épandage d’engrais organiques en bouchon, alignés tous les 10 cm environ, 3 rangs par planche d’un mètre, plantés à la gouge (500 à l’heure – pas mieux), puis paillés. Goutte-à-goutte sur la ligne, au-dessus ou au-dessous – je teste. La différence de lumière entre les photos ? avant la nuit pour la plantation et le matin pour le paillage quand la chaleur est encore supportable…

 

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Je sème mes carottes avec un semoir Sembdner 4 rangs qui nécessite un sol à peu près propre. On règle le débit avec la taille du trou où se logent les graines prêtes à tomber et la hauteur d’un petit balai qui les laissent passer. On fait un essai sur un drap blanc et on compte le nombre de graines tombées au mètre pour trouver le bon réglage (entre 80 et 100 – j’ai sans doute semé trop dense et vais devoir éclaircir). Simple d’utilisation, il manque à ce semoir un élément pour plomber la ligne après semis.

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Mes premiers rangs de carotte lèvent. J’aurais voulu faire un désherbage thermique mais cette année, ce sera à la main. De belles heures en perspective si tant est que je ne me fasse pas déborder. Et cela ne pourra avoir aucune répercussion sur le prix au kilo. A 10€, je risque de ne pas trouver preneur…! J’ai un stock inimaginable de graines de datura,-une belle cochonnerie de la famille des solanacées et qui nous vient également d’Amérique du Sud-, qui lèvent dans les 10 premiers mètres de mes 5 planches de carottes et panais. Génial.

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Et manque de bol : ça ressemble un peu à une carotte quand ça lève. Après plus du tout, qu’est-ce que c’est moche, surtout le fruit.

 

Je me suis garder encore une planche à semer vendredi pour échelonner le désherbage. J’ai semé le panais en début de semaine : c’est très long à lever et j’ai trop tardé – il vaut mieux le faire en jour croissant et suffisamment tôt pour le refaire en cas d’enherbement incontrôlé. A ce sujet, l’expérience des oignons sous paille est une belle foirade : le blé a bien levé et je reconnais à peine mes feuilles d’oignons – les premiers à passer en botte. En revanche, j’admire de beaux calibres sur les planches nues : en aurai-je en nombre conséquent ? Ai-je suffisamment arrosé ? Réponse à la récolte… J’essaierai sur toile tissée prépercée l’année prochaine pour ne pas avoir à désherber ni les voir disparaître sous les repousses de blé (une paille de l’année 2016 avec épis maigrichons difficiles à battre = très très mauvais couvert !)

A gauche, un gros oignon destiné à la conservation. A droite, les petits vendus en botte. Casse-pieds à préparer, je vais également les proposer en vrac moins cher.

Le goutte-à-goutte me permet d’irriguer autant qu’il est nécessaire grâce à mon droit de pompage dans la rivière. Seules les aspersions de grandes cultures ont été restreintes. Tous les maraîchers n’ont pas ma chance et certains souffrent cruellement du manque d’eau, faute de pluies suffisantes cet hiver pour remplir nappes et réserves.

40mm… C’est la quantité de plui qui est déjà tombé depuis hier. Tout autour de moi soupire d’aise. Le sorgho en particulier qui avait jauni. Un peu d’arrosage sous le tunnel et basta. J’en ai profité pour travailler sur mon module de commande de paniers en ligne : lavirevolte.panierlocal.org, car après les courgettes et les concombres, les tomates, les aubergines et les poivrons arrivent,  et il est temps de songer à les vendre ! Le site est un peu long à mettre en place, un petit budget mais je compte gagner du temps sur la gestion et préparation des commandes, la facturation. Je ne néglige pas les investissements sur le temps de « bureau » (soit le soir et le week-end) : avec un centre de gestion (1700€HT/an) et ce module (30€HT/mois), c’est du temps gagné que je peux consacrer à ma famille…

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A nous les salades grecques. Les enfants se régalent. Quel bonheur !

Bonne semaine,

Fleur

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Avant d’être une menace pour la peau, le soleil est source unique de vitamine D et améliore notre moral… Alors pas de crème solaire chimique, une exposition raisonnable et vous vous en porterez mieux !

WIP*

*WIP : Work in Progress

Et de deux. Grâce à une joyeuse bande de jeunes gens volontaires, mon deuxième tunnel est bâché. Des rafales à 80km/h le lendemain lui ont fait passer son baptême du feu. Mis à part un côté qui n’était pas tout à fait fini et qu’il a fallu caler en urgence avec des rondins de bois et des parpaings pour que ça ne claque et ne se déchire pas, la bâche a tenu. Echanges parsemés d’anglicismes autour de l’écologie, l’alimentation, la vie à la campagne, la décroissance, avec 7 garçons et filles, diplômés d’école de commerce et travaillant à Paris, la plupart pour de grosses boîtes. Je n’ai pas réussi à en convaincre un de rester travailler la terre… Merci à Valentine d’avoir su convaincre cette fine équipe de venir m’aider !

 

 

Tour d’horizon des jardins en images :

Commentaires en vrac : Les premiers fruits sous la serre – quelques tomates rougissent mais je trouve que les grappes ne sont pas nombreuses. Premiers piments et poivrons et quelques aubergines blanches – minuscules et isolées. Mes aubergines poussent sur une zone mal décompactée après le passage d’un engin cet hiver et végètent, pas sûr que j’en ai beaucoup. Les concombres sont en pleine forme, une vraie jungle abritant de nombreux insectes comme cette petite guêpe solitaire : parasitaire ? en tout cas pollinisatrice ! La guêpe a souvent mauvaise réputation mais on oublie à quel point les insectes sauvages jouent un rôle important dans la pollinisation. Plus difficile à mesurer que les abeilles domestiques mais leur nombre est en baisse. Les pommes de terre sortent de la paille, les courges s’implantent bien sur la toile tissée. Mise en place du goutte-à-goutte ce matin à la fraîche pour les arroser plutôt que par aspersion. La pénurie d’eau est en marche (elle aussi) : paillage et goutte-à-goutte sont les meilleurs moyens de l’économiser. Les premières récoltes sont abondantes : courgettes et concombres à tous les repas…et tous les plats. Hier, j’ai testé un flan courgettes-vanille-pépites de chocolat. Pas mal.

Légumes disponibles au jardin sur commande et sur rendez-vous :

courgettes vertes : 3€/kg

concombres : 3€/kg

bouquet de basilic à grandes feuilles : 1€

botte d’oignons : 1,50€

bouquet garni : 0,80€

 

Bonne semaine ! Semis de carottes en urgence absolue pour moi…

 

 

 

 

Radis-kale

Il me faudrait 3 journées en 1 pour réaliser tout ce que j’ai prévu de faire avant le 30 juin. Il ne m’a donc pas été trop difficile de suivre de très loin nos élections où l’écologie était à peu près absente des débats. L’espèce humaine est tout bonnement en train de détruire les conditions de sa survie : il ne s’agit pas simplement de discutailler énergies renouvelables ou gestes éco-citoyens. On aura bien pourri le reste de la planète mais après notre disparition, elle s’en remettra. Jacques Attali a dit un truc à peu près comme ça : » Nous n’avons pas besoin de racines, nous ne sommes pas des radis », non sans un certain mépris pour ces pauvres franchouillards qui ne veulent pas saisir les merveilleuses opportunités de la mondialisation.

Bah si. Moi, non seulement je suis un radis, mais un radis mutant : je suis radis-kale. J’ai plaqué mon ancienne vie hors-sol pour venir m’enraciner ici. Franchement, il y a du boulot pour créer du lien, être fier de vivre ici plutôt qu’ailleurs, avoir des projets communs etc. Pas besoin de partir à l’autre bout du monde en expédition humanitaire. A 300 km de Paris, tout un maillage social, local est à reconstruire, tué par la grande distribution, les écrans et le reste. Remontons nos manches et semons.

J’ai reçu l’aide performante et joyeuse de trois grands gaillards pour continuer le 2è tunnel. Il a fallu une benne pour aller jeter les bouteilles car ils avaient une soif de titan. Mais franchement, ils ont assuré. Les fils – des heures de travail – sont posés : du polyestère plutôt que des fils de métal, bien plus faciles à manier. Tant pis, si je ne récupère pas celui du chantier de démontage : les petites économies font parfois perdre du temps. Pas besoin de tendeur, seuls les crochets vont tendre les fils, le but étant d’éviter les poches d’eau de pluie. Ne pas lésiner sur le nombre  à poser en haut, qu’ils soient bien serrés.

 

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Merci à Charlotte et Jean-Christophe pour ce magnifique cadeau  – improbable chapeau – qui sert aujourd’hui à protéger ma jolie pompe du soleil et de la pluie !

Le chantier d’irrigation est une souffrance, incompréhension et doute, allers-retours chez le fournisseur pour changer des pièces. L’irrigation est un facteur de réussite primordial pour le maraîcher mais j’ai un mal fou à m’y retrouver. Ajoutez à cela des déconvenues : les tuyaux posés qui partent en geyser à l’allumage de la pompe, un fil qui grille dans le tableau électrique le vendredi soir au moment où tout est fini m’obligeant à faire dépanner d’urgence le samedi matin… Beaucoup d’éléments des serres ou de l’irrigation sont de la récup’ et j’en vois les limites : problème d’adaptation, usure, besoin de racheter des pièces intermédiaires… Cela a un coût.

 

 

 

 

 

Je peux enfin arroser dans le tunnel d’été mais il reste à monter les supports de culture et l’irrigation plein champ. Beaucoup d’heures que je passe à l’aménagement alors que je n’ai pas fini de planter les pommes de terre, que les céleris ne demandent qu’à être repiqués, que je dois préparer les planches pour les carottes, poireaux, choux, courges. Aaaaaaaaaaaah.

Les enfants en week-end, ça peut servir…

Le 12 mai, on a pu faire le semis de l’engrais vert avec un vieux semoir à céréales Nodet sur la parcelle  de 3 ha restée nue tout l’hiver : un mélange de sorgho fourrager (16kg/ha), trèfle d’Alexandrie (8kg/ha), trèfle squarosum (10kg/ha) semé en un passage puis rappuyé au rouleau. Un peu de pluie permettra aux semences de lever rapidement. Quand le sorgho arrivera aux genoux, il sera bien de le broyer un peu haut pour laisser le trèfle pousser. Devra suivre un semis d’automne féveroles-avoine- vesce.

Le contrôleur de l’organisme de certification est passé. Une matinée pour faire le tour du jardin, pointer les factures et les points de vigilance (cohabitation avec mon beau-père en agriculture conventionnelle, etc.). J’ai obtenu une dérogation de conversion pour le jardin en friche : j’y ai planté courges et salades pour la Biocoop de Mazé qui est preneuse.

Le 19 mai, un voisin est venu passer un coup de vibroculteur sur les planches prévues pour les dernières pommes de terre que nous avons plantées grâce à sa planteuse 2 rangs… en une demi-heure. J’ai décidé de les mettre à fleur de terre puis de pailler en 2 fois. Je crains un résultat mitigé : pailler nécessite d’avoir bien cassé l’engrais vert qui a tendance à traverser. L’idée de la paille est de limiter le désherbage, pas de le rendre encore plus galère… Soit j’occulte bien, avant la paille mais cela ne me laisse pas le temps de mettre un engrais vert sur une bonne durée, soit je détruis et incorpore l’engrais vert et cela nécessite un outil de travail du sol… Ce qui n’est pas forcément ce que je recherche.

29 mai. Mon article n’est toujours pas posté. Le temps m’a manqué la semaine dernière, beaucoup de travail sous un soleil de plomb, avec l’aide de Raphaële. J’aurais voulu donner plus de détails mais tant pis. Grâce aux 30 mm de pluie, le sorgho se porte à merveille. Une partie des courges est plantée. L’irrigation plein champ fonctionne à peu près, pas le choix quand il fait 30°C. Dans le tunnel, les fils des supports de culture sont posés, les tomates et concombres attachés, une bonne partie paillée. J’ai opté pour un fil de jute que je couperai en fin de culture. Je conduis les concombres comme les tomates : enroulés sur un fil, j’enlève les premières fleurs et tous les drageons. Les premiers concombres ne vont pas tarder. Les oignons sont toujours à désherber…

Une armée de larves de coccinelles pullule dans mon tunnel. Un de mes pieds de concombre couvert de pucerons a été nettoyé en 48h. Héroïnes des temps modernes.

 

 

 

La campagne, la vraie.

La campagne, la cambrousse, le bled, Trifouillis-les-oies… loin de tout ce tintamarre. Quel bonheur d’entendre les oiseaux – le pic-vert, le coucou, la tourterelle-, loin des experts, des sondages, des gros titres.

Merci à Philippine, Denis, Vincent, José, Dominique pour leur aide héroïque. Sur le pont à 7h30 ce matin pour le véritable événement de ce mois d’avril : la pose de ma bâche !

Après des semaines à galérer, visser, dévisser, tendre des fils, les défaire et les remettre… A devoir travailler en force, les mains raides et les muscles endoloris. Enfin ! Encore un peu de boulot pour y planter au plus vite concombres et tomates. J’ai eu le temps de passer un petit coup de dents dans ce sol dur comme un parking.

J’ai la joie d’avoir avec moi quelques jours Philippine, cousine de cousins de 18 ans qui a eu besoin de vraie campagne elle aussi. Je l’inonde de mes théories sur l’écologie, le sol vivant… Elle m’écoute avec un grand sourire, elle est parfaite.

Avant le bouquet final, j’ai eu deux week-ends familiaux cruciaux : avec mes 3 frères, enthousiastes et studieux, 2 jours à rencontrer problème sur problème pour tenter de finir ce fichu tunnel. Heureusement, l’apéro nous remontait le moral deux fois par jour…

Merci les garçons, même si vous deviez aller à l’abreuvoir régulièrement, prendre votre rail de smartphone tout aussi souvent, ce dans un brouhaha continu de réthorique politique, vous avez été épatants.
WP_20170417_001Puis, ce sont mes parents qui sont venus quelques jours, pas au top de leur forme mais carrément efficaces : le deuxième tunnel est sorti de terre avant que les éléments posés au sol soient recouverts par la végétation. Merci à Bertrand et Constantin qui ont mouliné des heures durant pour enfoncer les amarres à vis dans un sol dur comme du béton.

Un petit problème de porosité ? Sans aucun doute, des années de travail du sol ont tassé la parcelle bien que très sableuse. De jolis rumex en sont les témoins. La sécheresse qui sévit depuis l’automne n’arrange pas les choses. Difficile de sortir du cercle vicieux du passage d’outil… Mais je tente des expériences (à ne pas trop dire au banquier le jour où j’irai lui demander des sous : ça ne va pas le rassurer). Ainsi une planche de pommes de terre Margod, posées au sol après un passage de houe maraîchère pour dézinguer un maigre engrais vert, sur lequel j’ai déroulé une balle de paille. Ce coup-là, j’étais toute seule pour la déplacer de quelques mètres et la dérouler, du sport. Depuis, pas une goutte d’eau et mon irrigation n’est toujours pas en place, c’est donc comme si les pommes de terre étaient toujours dans leur cagette…

 

Je suis en retard sur mon planning, sans regret, les nuits froides apportent leur coup de gelée néfaste (mon figuier en a fait les frais). Les maraîchers courent poser des voiles le soir, qu’il faut enlever le matin pour affronter des températures estivales. Un vent séchant accentue l’évaporation. Le paillage sera décidément de rigueur cette année.

Bonne semaine,

Fleur

 

 

Balade à l’équinoxe

Mon chantier de tunnel avance à pas de fourmis… Mais d’autres avancent : plantation des oignons (une planche à la main, deux avec un semoir à bulbilles, je vais les recouvrir de paille prochainement et ferai une planche à la volée aussi « pour voir »), les semis de légumes d’été. Les pommes de terre sont arrivées et patientent: mises à plat dans des cageots, au chaud et à la lumière : Margod (en précoce), Ditta, Mayflower, Désirée.

Je travaille aussi sur mes réseaux de commercialisation, mes chiffres prévisionnels et le soir, j’en redemande en regardant les nouvelles vidéos de l’association Maraîchage sur Sol vivant avec François Mulet  qui aborde la question de la gestion de la matière organique et des itinéraires techniques sous couvert. Ou encore Vincent Levavasseur, nouvellement installé, dans sa ferme. Le principe : nourrir le sol, principalement de carbone (paille, BRF) pour donner gîte et couvert aux multitudes de microorganismes qui créent la richesse et le bon fonctionnement d’un sol. Qu’il faut couvrir en permanence, avec beaucoup moins de désherbage en perspective. Cela nécessite d’adapter nos systèmes classiques qui partent d’un sol nu et travaillé… Une réflexion à la fois scientifique et pragmatique passionnante ! Si vous êtes sensible à cette approche, n’hésitez pas, faites un don pour le nouveau projet de l’association qui vise à recueillir le plus grand nombre de pratiques partout en France afin que chacun progresse grâce aux savoirs et expériences des autres :www.kisskissbankbank.com/maraichage-sol-vivant

Après les vidéos, je vous invite à un peu de lecture ici : je suis persuadée que oui, cela ne coûte pas plus cher de manger bio et d’acheter des produits écologiques. Par exemple, j’achète 1 kg de paillettes de savon écolo à 8€ à partir duquel je peux fabriquer environ 20 litres de lessive. Certes, elle est moins concentrée qu’une lessive classique, j’utilise 150 ml par machine (+un peu de vinaigre blanc, gouttes d’huile essentielle de lavande). En tout, je ferai 180 lessives à 0,04€.  Et toujours le même bidon pour faire mon mélange… Avec 8€, je peux aussi acheter une bouteille d’A…l qui me promet 23 lavages (à 0,34€ donc). Autre exemple du côté de l' »hygiène féminine  » avec la coupe menstruelle (15€). Depuis que je m’y suis mise, plus un kopeck pour les tampons et les serviettes jetables fabriqués avec des produits chimiques dégueu, bêtes à chagrin pour notre fameuse hygiène, bien polluants et coûteux. Même régime pour les couches de bébé, les disques de coton, le dentifrice, le déodorant, le shampoing -plus une seule bouteille en plastique dans la douche (sauf une bouteille en verre pour le vinaigre de cidre en guise d’après-shampoing, très bon pour le pH de notre cuir chevelu et excellent démêlant). J’achète savon et shampoing solides à une petite entreprise familiale d’Auvergne qui utilise de beaux et bons ingrédients. Que du bonheur ! Je n’ai pas mis les pieds dans un rayon HYGIENEUH de supermarché depuis des lustres. C’est forcément une bonne nouvelle pour nos épidermes et nos muqueuses en plus de notre porte-monnaie, de nos rivières et de nos décharges.

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Samedi, j’ai apporté mon robot patissier à un « repair café » : un lieu où des bénévoles bricoleurs essaient de réparer avec vous les objets cassés que vous apportez. J’ai donc découvert la carte électronique de mon robot, constaté les dégâts irréparables de la puce (si vous avez un pétrin qui ne vous sert pas, ça m’intéresse !) mais ai bien aimé l’idée que l’on puisse réparer notre électroménager et le faire durer plus longtemps que le voudraient les fabricants…

 

Et parce que c’est le printemps, j’ai pris le temps de cueillir quelques branches fleuries… Bonne semaine ! WP_20170321_003

Fleur

 

Singing in the Rain

Ambiance comédie musicale ? ou drame genre « Gone With The Wind » ? Après plusieurs jours sous des torrents de pluie bienvenus, le vent a soufflé fort en début de semaine. Pas de dégâts chez moi mais plus de serre à plants et les plots béton sortis du sol chez deux confrères récemment installés. Dure, la vie de maraîcher. Pourtant, le printemps arrive, il faut rester sur le pont pour préparer la saison : premiers semis d’aubergine, le parfum des fleurs de fèves qui embaument, il faut savourer chaque petite victoire et moment simple.

Merci Bernard, Bertrand, Emmanuel, Valérie, Vincent, Xavier : les arceaux de mon premier tunnel se dressent vers le ciel. Et tant qu’il n’y a pas de bâche, pas de stress ! Mais encore beaucoup de boulot : accrocher les pieds aux amarres, tendre une trentaine de fils de fers sur la structure qui empêcheront les poches d’eau, fixer les barres d’enroulement, les contreventements. Et seulement à ce moment-là, il faudra bâcher… pour planter les premiers plants de tomates. J-35. Ah oui, et tout le système d’irrigation aussi. Je vais préparer les planches pour mes bulbilles d’oignons, les pommes de terre suivront de près.

Je suis toujours heureuse de recevoir du monde pour un coup de main…

Il m’arrive d’écouter une émission de radio en travaillant :cette semaine l’agroforesterie et l’alimentation sur Co2 mon amour que je vous recommande vivement : je me sens moins seule et je me régale.

Bonne semaine,

 

Fleur

 

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