Les lumières et les couleurs d’automne me ravissent… Même les voiles et les bâches plastiques sont beaux sous la brume !
Le mardi, c’est maintenant le jour de l’AMAP, avec priorité à la récolte. J’ai eu un peu de temps pour commencer à préparer la planche dans le tunnel 1 qui va recevoir les pommes de terre primeur (des Margod de ma récolte de cet été car très précoces).
Je dois enlever le liseron qui traîne par endroits, la paille restée sur la planche (après concombre), planter les pommes de terre plutôt serré (les mulots vont-ils en laisser ?), remettre la paille. Forte d’une belle équipe composée de moi-même, le désherbage des carottes primeur a commencé : du mouron surtout, des carottes, peu. Bon. Il faut quand même désherber. Bon. Quinze mètres en une matinée. Bon. Après ça ira plus vite, le faux-semis a été plus efficace. Et la levée a l’air mieux. Mmm, l’espoir fait bon vivre.
Pendant que je préparais les paniers cet après-midi, la « CDOA » se réunissait pour attribuer ou pas les aides Jeune Agriculteur aux candidats à l’installation. Mon dossier faisait partie de la pile. Verdict un jour… M’attend sur la table de la cuisine, un très mauvais endroit, le dossier à remplir pour créer mon entreprise. Ça se précise. De la paperasse à l’horizon.
Des chenilles ont mangé les plants de salade. Un soir, j’ai pu en prendre une sortie de sa cachette, en flag’. Elle a passé un sale moment. Semis très tardif recommencé et voilé + terre de Diatomée.
Le diagnostic se confirme : mildiou sur les épinards. J’ai testé le bicarbonate mais Patrick Goater de Purin et Cie me le déconseille : « il est fortement alcalin/oxydé et c’est le domaine de maladie des végétaux. Tu soigneras peut-être le mildiou pour un moment mais il reviendra en force. » J’ai donc utilisé la prêle récoltée en juin qui séchait à l’ombre et au sec sur la base de 250g/10L d’eau. Je vais refaire une application demain. Il aurait fallu que j’ajoute un peu de cuivre. Sinon, il existe une recette à base d’huile essentielle de clou de girofle et origan… Plus compliqué pour moi.

Dans les paniers de l’AMAP, on pouvait trouver ce soir : poireaux, carottes, chou frisé, patidou, salade, céleri-rave, radis violet d’Automne, ail, piment d’Espelette, bouquet d’aromatiques. Seul l’ail ne provient pas du jardin : un reste de mes semences bio.
Les rescapés de la semaine : le chou frisé (qui continue d’éclater…), les salades d’hiver qui ont eu bien froid ce week-end et qu’il a fallu que je récolte. Du côté des poireaux, toujours beaucoup d’épluchage : pour obtenir une caisse de poireaux, j’en remplis deux de feuilles attaquées par les larves…
Voici quelques informations à picorer pour cuisiner tous ces légumes bruts et plein de terre ! Tout d’abord, bien les brosser sous l’eau, les éplucher que si nécessaire. La peau concentre nombre des bienfaits du légume.
Avec les carottes et le chou : un « coleslaw » (en dégustation ce soir à la distribution !) :
Râpez quelques carottes, coupez le chou très fin (râpe côté lame de votre robot). Réalisez une mayonnaise, idéalement avec de la moutarde ancienne, de l’huile neutre mais BIO (première pression à froid etc. cf billet précédent), tournesol désodorisée chez moi avec un peu d’huile d’olive, un peu de sauce soja si vous avez, des graines de sésame toastées à la poêle nue. Si comme moi, vous avez raté votre mayonnaise, à la vinaigrette c’est très bon aussi.
Patidou : recette de Laurence, notre boulangère. Scalpez la bête, évidez les pépins que vous remplacez par un oeuf, un peu de crème fraîche, du fromage type roquefort et hop au four. Combien de temps ? Piquez la bête pour le savoir.
Pour tout savoir sur le piment, ça tombe bien : vous pouvez réécouter l’émission « On va déguster » de dimanche dernier sur ce sujet.
Le piment a poussé avec les autres poivrons sous serre : je les ai récoltés au fur et à mesure de leur maturité et les ai mis à sécher dans une caisse. Si j’en refais l’année prochaine, j’en cueillerai aussi en vert : qui voudra se lancer dans la réalisation de a « salsa verde » dont on trouve la recette sur la page ci-dessus ?
A savoir : plus on cuit le piment, plus il est fort. En ce qui me concerne, débutante en la matière, j’en mets quelques petits morceaux hachés (environ 1cm²) comme je peux dans mon plat (soupe, riz, viande) : pour l’instant aucun de mes enfants n’a crié au feu, je vais pouvoir augmenter les doses. Le piment bien sec se conserve très longtemps. Attention lorsqu’il est encore frais, une fois entamé, il risque de moisir.
Et pour l’ail, je me permets de copier un extrait de la dernière lettre écrite par Augustin de Livois pour l’Institut pour la Protection de la Santé naturelle :
« L’ail : tue les bactéries, les virus et les parasites, joue sur le confort digestif (activité prébiotique qui tue les bactéries intestinales pathogènes sans endommager la flore intestinale), fluidifie le sang et est indiqué en cas d’hypertension, pour prévenir les maladies cardiovasculaires et même pour les migraines.
L’ail est un antibiotique naturel puissant. Les scientifiques expliquent que les qualités antibactériennes et antifongiques de l’ail viennent de l’allicine. Cette substance, composée de soufre, a donné son nom à la famille des plantes à laquelle l’ail appartient. Ce sont les alliacées. On y trouve également l’oignon et le poireau. L’allicine protège l’ail des insectes, des parasites et des champignons. C’est un mécanisme naturel de défense.
L’ail présente un autre avantage. Bourrée d’antioxydants, c’est une plante de l’énergie. Elle revitalise le métabolisme grâce aux vitamines et aux minéraux qu’elle apporte.
En effet, l’ail contient :
des vitamines : A, B1, B2 et B6, de la vitamine C, des métaux utiles pour la santé (mais dangereux en excès) : du manganèse, du fer, du cuivre, du sélénium, des flavonoïdes, qui sont des antioxydants. des tocophérols, ou vitamine E, qui sont aussi des antioxydants, des saponines qui renforcent le dispositif antibactérien et antifongique de la plante.
Pour profiter pleinement de l’effet antibiotique de l’ail, l’idéal est de le manger cru. Lorsque l’ail est pressé ou découpé, voire mâché par les dents, l’allicine est libéré.
Si vous tenez absolument à faire cuire votre ail, privilégiez une cuisson à basse température et courte (15 minutes maximum).
Voici une recette à utiliser en cas de rhume ou d’infection ORL :
Mélange d’ail, de miel et de jus de citron :
Dans un verre d’eau, videz le jus d’un citron. Ajoutez, deux cuillères à café de miel et enfin votre gousse d’ail pressé. Recommencez toutes les 4 heures. »
Chiche ?
Et pour marier ail et piment ?
Crème d’ail au piment : 10 gousses d’ail et 1/4 de piment
Porter à ébullition les gousses d’ails (3 min), égoutter et recommencer l’opération à deux reprises.Dans une casserole avec 1 cuillère à soupe d’huile d’olive faire cuire (2min) l’ail, le piment. Rajouter 20 cl de crème fraîche et laisser cuire à feu doux (15min). Sortir du feu et mixer le tout.
Avec cette recette, fini les microbes !!
Je n’ai pas de photo du panier de la semaine. Voici celui de la semaine dernière!!
Les amapiens n’ont pas pu avoir encore d’épinards (malades) et de mâche (entre 2 séries). Plutôt que de couper la rosette entière, je ne cueille que les feuilles : moins de travail de préparation à la maison puisqu’il n’y a plus qu’à les laver et la possibilité de faire plusieurs coupes pour le maraîcher. Elle est pas belle, la vie ?
Pour finir, l’image de la semaine !
« Une carotte et ses petits ». Malgré son bras protecteur, maman carotte n’a pas empêché que les bébés se fassent croquer la tête par des mulots. La cruauté du monde sauvage.
Topette !
Fleur

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