40°C.
Mercredi dernier, il faisait quasiment 40°C soit 60°C sous ma serre à plants où il n’y avait plus rien je vous rassure. Ces derniers se sont réfugiés derrière un muret qui leur permet d’être au soleil le matin puis à l’ombre à partir de midi. Trop tard pour sauver mes plants de salades qui avaient eu toutes les difficultés du monde à germer…

C’était une grosse semaine de plantation prévue dans mon calendrier : les 3000 poireaux arrachés chez des maraîchers voisins, les choux verts et rouges, le semis de carottes et de panais… Heureusement, Brune était là pour m’aider. Merci à elle. Les poireaux ont été mis sous goutte-à-goutte et paillés. Malgré quelques feuilles grillées, la reprise a l’air de bien se passer. Idem chez les choux que j’ai préférés planter de manière échelonnée.

Après les choux frisés qui ont survécu sous la paille, les choux rave ont suivi. Restent les choux rouges, blancs, pointus et fleur !
La paille est un bon moyen d’isoler un peu le sol de la chaleur et les plantes des brûlures mais je découvre que ma parcelle est infestée de liserons que rien n’arrête. Il rampe insolemment dans la paille quelle que soit l’épaisseur épandue. Je réfléchis à des solutions : occultation longue durée après les cultures pour l’assommer un peu (inutile de croire pouvoir s’en débarrasser définitivement), toile tissée pour les cultures longues et peu « concurrentielles » comme les oignons (feuillage peu développé qui ne prend pas le dessus) , un peu d’arrachage et beaucoup de laisser-faire ? Le travail du sol a tendance a accentué sa présence en déchiquetant ses rhizomes : à éviter, donc quand c’est possible.
Les poireaux : Après épandage d’engrais organiques en bouchon, alignés tous les 10 cm environ, 3 rangs par planche d’un mètre, plantés à la gouge (500 à l’heure – pas mieux), puis paillés. Goutte-à-goutte sur la ligne, au-dessus ou au-dessous – je teste. La différence de lumière entre les photos ? avant la nuit pour la plantation et le matin pour le paillage quand la chaleur est encore supportable…
Je sème mes carottes avec un semoir Sembdner 4 rangs qui nécessite un sol à peu près propre. On règle le débit avec la taille du trou où se logent les graines prêtes à tomber et la hauteur d’un petit balai qui les laissent passer. On fait un essai sur un drap blanc et on compte le nombre de graines tombées au mètre pour trouver le bon réglage (entre 80 et 100 – j’ai sans doute semé trop dense et vais devoir éclaircir). Simple d’utilisation, il manque à ce semoir un élément pour plomber la ligne après semis.
Mes premiers rangs de carotte lèvent. J’aurais voulu faire un désherbage thermique mais cette année, ce sera à la main. De belles heures en perspective si tant est que je ne me fasse pas déborder. Et cela ne pourra avoir aucune répercussion sur le prix au kilo. A 10€, je risque de ne pas trouver preneur…! J’ai un stock inimaginable de graines de datura,-une belle cochonnerie de la famille des solanacées et qui nous vient également d’Amérique du Sud-, qui lèvent dans les 10 premiers mètres de mes 5 planches de carottes et panais. Génial.
Et manque de bol : ça ressemble un peu à une carotte quand ça lève. Après plus du tout, qu’est-ce que c’est moche, surtout le fruit.
Je me suis garder encore une planche à semer vendredi pour échelonner le désherbage. J’ai semé le panais en début de semaine : c’est très long à lever et j’ai trop tardé – il vaut mieux le faire en jour croissant et suffisamment tôt pour le refaire en cas d’enherbement incontrôlé. A ce sujet, l’expérience des oignons sous paille est une belle foirade : le blé a bien levé et je reconnais à peine mes feuilles d’oignons – les premiers à passer en botte. En revanche, j’admire de beaux calibres sur les planches nues : en aurai-je en nombre conséquent ? Ai-je suffisamment arrosé ? Réponse à la récolte… J’essaierai sur toile tissée prépercée l’année prochaine pour ne pas avoir à désherber ni les voir disparaître sous les repousses de blé (une paille de l’année 2016 avec épis maigrichons difficiles à battre = très très mauvais couvert !)
A gauche, un gros oignon destiné à la conservation. A droite, les petits vendus en botte. Casse-pieds à préparer, je vais également les proposer en vrac moins cher.
Le goutte-à-goutte me permet d’irriguer autant qu’il est nécessaire grâce à mon droit de pompage dans la rivière. Seules les aspersions de grandes cultures ont été restreintes. Tous les maraîchers n’ont pas ma chance et certains souffrent cruellement du manque d’eau, faute de pluies suffisantes cet hiver pour remplir nappes et réserves.
40mm… C’est la quantité de plui qui est déjà tombé depuis hier. Tout autour de moi soupire d’aise. Le sorgho en particulier qui avait jauni. Un peu d’arrosage sous le tunnel et basta. J’en ai profité pour travailler sur mon module de commande de paniers en ligne : lavirevolte.panierlocal.org, car après les courgettes et les concombres, les tomates, les aubergines et les poivrons arrivent, et il est temps de songer à les vendre ! Le site est un peu long à mettre en place, un petit budget mais je compte gagner du temps sur la gestion et préparation des commandes, la facturation. Je ne néglige pas les investissements sur le temps de « bureau » (soit le soir et le week-end) : avec un centre de gestion (1700€HT/an) et ce module (30€HT/mois), c’est du temps gagné que je peux consacrer à ma famille…

Bonne semaine,
Fleur
Avant d’être une menace pour la peau, le soleil est source unique de vitamine D et améliore notre moral… Alors pas de crème solaire chimique, une exposition raisonnable et vous vous en porterez mieux !
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