La campagne, la cambrousse, le bled, Trifouillis-les-oies… loin de tout ce tintamarre. Quel bonheur d’entendre les oiseaux – le pic-vert, le coucou, la tourterelle-, loin des experts, des sondages, des gros titres.

Merci à Philippine, Denis, Vincent, José, Dominique pour leur aide héroïque. Sur le pont à 7h30 ce matin pour le véritable événement de ce mois d’avril : la pose de ma bâche !

Après des semaines à galérer, visser, dévisser, tendre des fils, les défaire et les remettre… A devoir travailler en force, les mains raides et les muscles endoloris. Enfin ! Encore un peu de boulot pour y planter au plus vite concombres et tomates. J’ai eu le temps de passer un petit coup de dents dans ce sol dur comme un parking.

J’ai la joie d’avoir avec moi quelques jours Philippine, cousine de cousins de 18 ans qui a eu besoin de vraie campagne elle aussi. Je l’inonde de mes théories sur l’écologie, le sol vivant… Elle m’écoute avec un grand sourire, elle est parfaite.

Avant le bouquet final, j’ai eu deux week-ends familiaux cruciaux : avec mes 3 frères, enthousiastes et studieux, 2 jours à rencontrer problème sur problème pour tenter de finir ce fichu tunnel. Heureusement, l’apéro nous remontait le moral deux fois par jour…

Merci les garçons, même si vous deviez aller à l’abreuvoir régulièrement, prendre votre rail de smartphone tout aussi souvent, ce dans un brouhaha continu de réthorique politique, vous avez été épatants.
WP_20170417_001Puis, ce sont mes parents qui sont venus quelques jours, pas au top de leur forme mais carrément efficaces : le deuxième tunnel est sorti de terre avant que les éléments posés au sol soient recouverts par la végétation. Merci à Bertrand et Constantin qui ont mouliné des heures durant pour enfoncer les amarres à vis dans un sol dur comme du béton.

Un petit problème de porosité ? Sans aucun doute, des années de travail du sol ont tassé la parcelle bien que très sableuse. De jolis rumex en sont les témoins. La sécheresse qui sévit depuis l’automne n’arrange pas les choses. Difficile de sortir du cercle vicieux du passage d’outil… Mais je tente des expériences (à ne pas trop dire au banquier le jour où j’irai lui demander des sous : ça ne va pas le rassurer). Ainsi une planche de pommes de terre Margod, posées au sol après un passage de houe maraîchère pour dézinguer un maigre engrais vert, sur lequel j’ai déroulé une balle de paille. Ce coup-là, j’étais toute seule pour la déplacer de quelques mètres et la dérouler, du sport. Depuis, pas une goutte d’eau et mon irrigation n’est toujours pas en place, c’est donc comme si les pommes de terre étaient toujours dans leur cagette…

 

Je suis en retard sur mon planning, sans regret, les nuits froides apportent leur coup de gelée néfaste (mon figuier en a fait les frais). Les maraîchers courent poser des voiles le soir, qu’il faut enlever le matin pour affronter des températures estivales. Un vent séchant accentue l’évaporation. Le paillage sera décidément de rigueur cette année.

Bonne semaine,

Fleur