Les jours filent, l’argile ne bouge pas… pourtant, le printemps est là !
Commentaire laconique de mon garçon de 5 ans : « C’est un couple. » Précision toute scientifique de son frère aîné de 8 ans : « Des coccinelles françaises. Très rares. »
Et oui, le printemps est là !
Quelques photos de ce qui pousse sous ma première serre. Certes, c’est bien tardif pour du précoce ! Mais pas encore de désherbage et de ravageurs sur ces quelques planches (hors carottes où c’est la course contre la montre face au rumex et autres adventices qui vont finir par étouffer mes frêles et rares pousses de carottes). Bon, du boulot quand même en l’absence de l’irrigation qui doit être bientôt livrée (et à installer !) : 24 arrosoirs hier, merci à Gilles de s’y être collé.
Chou naissant, navet grossissant, fleurs de pois, pommes de terre, mesclun, laitues… Mais aussi oignons, betteraves, courgettes, carottes, boutons de salades colorées et radis que les enfants récoltent avec bonheur !
La visite de l’oncle Gilles fut un vrai plaisir, il m’a aidée à finir plein de petits chantiers laissés de côté (fixer les fils de serre entre autres, vraiment galère) pendant que je tentais désespérément de préparer mes planches de plein champs.
Sur ce terrain argileux, je suis confrontée de manière bien concrète à la problématique du maraîchage sur petite surface et peu mécanisée.
A l’automne, un agriculteur a déchaumé et décompacté la parcelle. Le temps était favorable, j’ai passé le motoculteur et monté mes buttes avec pelletage des allées, croc puis râteau dans le jardin 1. J’ai couvert au fur et à mesure que j’en récupérais chez des éleveurs avec des bâches à ensilage (ennemis n°1 cet hiver avec le vent : combien de fois les ai-je remises en place ?). En ce mois d’avril plutôt humide, je me coltine l’argile : mouillée, elle est collante, mais en séchant, elle sera bientôt du béton. Je tente tant bien que mal de reprendre les planches préparées à l’automne, mon croc reste bloqué dans des mottes compactes et grises d’hydromorphie. Je repasse le motoculteur, rien n’y fait. C’est trop tôt (les orages de ces derniers jours ne m’aident pas!) Je doute de pouvoir préparer mes 11 planches d’été puis celles d’automne avant que ce soit du béton. Et j’ai mon tunnel 2 complètement compacté, le petit motoculteur n’y fait rien même après 5, 6, 7 passages et des arrosages. Je ne peux imaginer y planter mes tomates ! Je vais donc partir à la recherche d’un outil tracté qui puisse entrer dans ma petite serre de 6m de large… Et prendre mon mal en patience pour le plein champ, pas de précocité ici. Je réduirai la voilure en mai si je n’arrive pas à avoir suffisamment de planches pour tout ce que j’ai prévu de planter. Seule et sans machine, c’est ainsi !
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« Que faites-vous pendant les vacances de Pâques ? Profitez de la vie au vert !
Vous avez besoin de vous dépenser ? de quitter la ville pour respirer le bon air angevin? de faire de la muscu campagnarde ? Vous rêvez de retrouver le soir après une dure journée de labeur aux champs, les cris joyeux d’enfants surexcités, affamés qui vous achèveront ? Puis de vous endormir, totalement épuisé, bercé par le chant des grenouilles et d’être réveillé par celui des pinsons avant d’aller trimer ?
REJOIGNEZ-MOI ! Et goûtez au bonheur du travail du sol argileux sans mécanisation!
Vous n’aurez pas le bronzage ringard de ceux qui sont partis skier, ni le teint blafard de ceux qui sont restés bosser. Non ! Vous aurez des courbatures saines et joyeuses, des mains fortes et râpeuses. Vos récits de lutte extrême contre les éléments de la nature impressionneront vos collègues. Qu’attendez-vous ? »
Aujourd’hui, je n’ai pas cherché à décompacter quoi que ce soit ! semis de radis, transplantation des choux-raves et tuteurage des petits pois (en impro totale et avec l’aide de Constantin venu – aussi- réviser ses partiels dans la maison la plus calme qui soit !!!). Et désherbage des carottes, bien sûr…
Au menu cette semaine, je cuisine les fanes de radis à toutes les sauces : potage, pesto (avec noisettes), salade pour les jeunes feuilles. Ah ! Le radis juste cueilli et lavé avec beurre demi-sel et pain maison… une récompense simple et bienvenue pour l’apéro.
Bonne semaine.
13 avril 2016 at 12 h 45 min
Coucou Fleur,
Ton blog……Top! Une bouffée d’air frais! La citadine que je suis ne comprend pas toujours tous les termes que tu emploies mais ne gêne en rien mon plaisir de te lire chaque semaine.
Bravo à toi.
Pleins de bises de Paris.
Angélique Boyer-Laniesse
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13 avril 2016 at 21 h 31 min
Merci pour vos charmants messages qui me font extrêmement plaisir. Je peux apporter des précisions côté vocabulaire…
Aujourd’hui, plantation des premières courgettes et dès que possible, les premières tomates !
Salut les Parisiens !
Fleur
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13 avril 2016 at 13 h 54 min
Bravo ma Fleur! remarquable écriture, on sent tout le travail que tu donnes et que demande la terre! Ici, l’ancien hopital St Vincent de Paul ouvre ses portes aux bobos, et on y cherche un stagiaire agriculteur pour planter potager sur plates bandes! ruche et poules ont trouvé place au pied des logements sociaux…juste pour 2 ans!
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14 avril 2016 at 20 h 13 min
Notre AMAP nous offre des blettes cette semaine, et nous finissons les oignons! Je pense encore à tes bâches emportées par le vent! Merci pour les photos. Nous allons à BelleIle puis Drome pour les vacances, nous ne serons pas des tiens pour planter, mais si cela se présente plus tard…? bises des Dalton Prache
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