
Il est 22h. Je n’ai pas fini la paperasse mais je voudrais essayer de donner des nouvelles des 10 derniers jours.
Un début de semaine 12 agréable et efficace. Repiquage des premiers plants de tomates, aubergines et poivrons. Plantation des derniers pois dans la serre (je ne « conduis » pas du tout droit, ma touche perso…) et en plein champ, la tapette à souris posée près des fèves ne tente personne et les décapitations continuent. Si jamais je croque une fève cette année, je promets de faire 3 roues de suite dans le jardin.
J’ai fini de transplanter navets botte et choux pointus. J’ajoute au milieu de la planche fenouils et blettes, pour voir. Les pommes de terre poussent bien. Pas de système d’irrigation pour l’instant, j’arrose avec mes deux arrosoirs. Je suis le calendrier lunaire du mieux que je peux : pas toujours évident ; parfois, je me trompe ou j’ai des oublis comme ce matin, jour feuilles où je voulais lancer ma pépinière de poireaux… Les choses à faire s’accumulent et j’essaie de rester sereine.
Il n’y a pas eu de miracle ou de petits elfes des jardins qui seraient venus désherber ma planche de carottes, donc, je m’y mets, un peu de temps en temps. La notion de désherbage fait son arrivée dans la liste des chantiers. Il faut bien se rendre compte qu’après une prairie, mes planches sont truffées de bouts de racines qui sont autant de vivaces, de chiendent qui ne demandent qu’à repartir et qui sont bien difficile à extirper (en plus du stock de graines qui germent à tout va mais se grattent facilement si tant est que l’on sait où gratter…)
Je réceptionne les plants de pommes de terre que je mets dans des cagettes à plat pour les faire germer : Margod, Monalisa, Allians, Désirée et Mayflower. Ce soir, elles ont gagné la maison : les souris venaient les grignoter dans la serre à plants. Et pas que… Il y en a une qui a retrouvé le chemin de la table de semis. Et hop ! les nouveaux semis de poivrons et aubergines… à la casserole façon rongeur ! Je ne sais pas si je dois en rire ou en pleurer. Allez, j’en souris… Et j’essaie de trouver des astuces : j’ai enfermé mes terrines dans une boîte en carton sur la nappe. Ignorant le goût des rongeurs pour les graines de persil, la plaque où il est semé est enfermé dans un sac…! tout ceci à ouvrir et arroser tous les jours, bien sûr.
Le week-end de Pâques est difficile : rafales continuelles de vent violent, averses et orages. Je stresse, j’accours au terrain vérifier la nouvelle serre : pas de dégâts (le trampoline XXL est perché dans un arbre chez mes beaux-parents à 40 km de là). Les drains fonctionnent, les côtés ne sont pas d’effroyables pataugeoires. C’est un bon point. Mes bâches en plein champ se sont encore envolées, c’est vraiment la galère, jamais assez de cailloux pour les coincer, le vent fait ce qu’il veut. Mes allées sont inondées, j’ai quand même réussi à planter quelques salades aujourd’hui qui commençaient à faire la tête dans leur petite cellule. Seront-elles mieux au grand air et les pieds mouillés ?
Cette semaine, c’est aussi l’envoi du mail de proposition de paniers aux parents de l’école des enfants : 5 familles partantes, c’est un bon début, non ? L’idée est de livrer des paniers de légumes une fois par semaine à l’école et d’organiser des sorties en famille sur le terrain.

Ce qui m’attend les prochains jours, c’est mon enfer vert. Le deuxième tunnel complètement enherbé ET en béton armé. Je vais devoir arroser (avec mes arrosoirs donc) avant de passer, repasser, re-repasser le motoculteur qui,bravement, essaie d’entamer ce bloc argileux parsemé de bananiers de rumex. L’expression trouvée ce week-end : Ce n’est pas un espace-test mais un crash-test ! Tant d’heures passées sur un ouvrage qui ne me servira que quelques mois… cherchez l’erreur. (mais que d’expériences, n’est-ce pas ?… à garder ou à ne pas reproduire, surtout concernant le montage de tunnel)
Comme il serait dommage de finir sur une note négative, deux photos de pois. J’ai intercalé de l’aneth qui saurait repousser les pucerons, dit-on.
Et pour conclure, je signale aux Parisiens que cela peut intéresser une soirée sur le thème du changement professionnel organisée par le Champ des possibles (qui gère les espaces-tests en Ile de France) le 14 avril au 24 rue Beaubourg. Plus d’infos ici. L’inscription est obligatoire.
13 avril 2016 at 22 h 01 min
Bravo et bon courage
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26 avril 2016 at 6 h 19 min
Coucou, bravo et surtout merci pour ce partage d’expérience.
Ancien parisien, je suis en Bretagne depuis 2007 et cette année, si tout va comme prévu, je me lance dans une formation pour obtenir un BPREA maraîchage bio (je travaille actuellement dans l’administratif hospitalier).
En lisant ce qui arrive à tes semis en godets (ceux qui sont mangés par les rongeurs du coin dont tu te demandes comment ils arrivent à grimper sur la table), je me demandais : si tu passais un léger coup de pinceau de térébenthine (la vraie naturelle « pure gemme », pas celle qui est coupée aux solvants douteux) sur les pieds et le bord de ta table en faisant tout le tour (à condition que la table soit en bois, pas en plastic ou autre matière sensible évidemment), est-ce que ça ne ferait pas fuir les bestioles qui aura l’odorat gêné pendant plusieurs jours, le temps que tes plants montent ?
Je propose ça parce que j’avais un problème persistant de rongeurs sur mon chantier de réno pendant un bon moment, et quand j’ai passé mes solives à la térébenthine pour les nettoyer et dissoudre les coulures de sève, les rongeurs ont tous disparu quasiment du jour au lendemain du chantier. Je n’en ai pas revus depuis (je pense que l’odeur reste un bon moment, même si nous ne la percevons plus après un certain temps).
Bon courage !
Seb
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27 avril 2016 at 20 h 41 min
bonjour Seb,
merci pour tes encouragements et ces conseils que je suivrai en cas de besoin sur mon lieu d’installation. Pour l’espace-test, la table est en palettes donc bourrée de marches et de rampes à rongeurs mais recouverte de plastique. Une souris a-t-elle pu faire du tobbogan sur les fils de la nappe chauffante ? En tout cas, aucune n’a retrouvé le chemin depuis que je referme soigneusement la bâche le soir tout autour de la table et peut-être les poils de chien rattier que j’ai mis dans les godets sensibles (graines appétantes) ont ils eu de l’effet ? Un cadeau de la directrice de l’école de mes enfants qui les utilisent pour repousser les taupes !
Je suis preneuse de conseils en cas d’attaque de pucerons sur la table de semis. Je mets en quarantaine les pieds (poivrons et certaines tomates) chez moi pour les surveiller, les passer au savon noir sans risque de brûlure et éviter la contamination. Mais les pieds de tomates précoces de Quimper déjà implantés les attirent sous la serre. Rien d’alarmant mais je surveille… Et je voudrais éviter de me retrouver avec tous les plants dans ma cuisine !
Fais-tu ton BPREA à Combourg ?
Fleur
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1 mai 2016 at 7 h 14 min
Salut Fleur,
C’est vrai que mon idée de manipuler et d’imprégner ton support de térébenthine n’est pas trop compatible avec une installation électrique toute proche comme ta nappe chauffante… Je n’avais pas pris ça en compte (la térébenthine est quand même super inflammable…).
Pour les pucerons, je n’ai jamais essayé moi-même mais j’ai lu et j’ai vu pratiquer l’implantation de capucines le long de la bâche des tunnels, côté intérieur et près des zones d’entrée possibles (près des portes, des points de ventilation, ou des « jours » éventuels dans la bâche autour des montants des tunnels). Dès que les pieds de capucine commencent à prendre de la longueur on les repousse régulièrement contre le plastic pour qu’ils ne viennent pas s’emmêler dans les rangs avec les plants. Il paraît qu’ils ont une odeur plus attirante pour les pucerons que celle des plants de tomates et/ou de poivrons. A voir… Je pense que le principe majeur est de désorienter les insectes ravageurs en imprégnant le milieu confiné du tunnel de plein d’odeurs différentes et d’arriver à les faire s’intéresser à des plantes appâts plus qu’à tes plants cultivés. En plus c’est vrai que la capucine est facile à planter (un câpre tous les 3-4cm, simplement enfoncé au doigt même dans la terre compactée en limite de bâche), ça pousse vite et bien, et ça occupe une bande d’espace en général pas utilisée dans le tunnel (sauf quand on laisse traîner son bazar derrière soi… et qu’il n’est bien entendu jamais dans le tunnel où on en a besoin tout de suite… ;oP).
Sinon j’ai aussi une amie maraîchère chez qui je travaille régulièrement qui insère des plants de basilic et de gros oeillets oranges vifs (tagètes, je pense) partout parmi ces pieds de tomates dans ses tunnels. Je ne sais pas trop quel effet ça peut avoir sur les pucerons, mais en tous cas ça rend les abeilles et les bourdons complètement dingos ;o) Pire qu’un aéroport aux heures de pointe… Je dois dire que je n’ai jamais vu de pucerons sur ses pieds de tomate, mais c’est vrai qu’au moment où on introduit le basilic et les oeillets, les plants sont déjà grands et charnus et je ne suis pas sûr que les pucerons s’y intéressent quand ils sont grands comme ça. Les plantules issues de semis sont sans doute plus intéressantes pour eux…
Je vais faire mon BPREA à Kernilien à côté de Guingamp dans le 22.
J’ai une question : as-tu prévu des plants de haricots verts ? Si tu en fais, quand tu récolteras, pourras-tu me dire si tu fais une réaction cutanée au niveau des mains et des bras (genre plaques rouges qui brûlent pendant quelques heures) ? J’ai fait une récolte toute une journée l’année dernière et j’ai bien morflé… On m’a dit que c’est normal avec certaines plantes, comme le houblon également.
A très vite, j’ai toujours hâte de te lire !
Seb
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