En septembre 2015, l’aventure commence pour de bon. Mais cela ne s’est pas fait en un jour.

Cest tout d’abord l’histoire d’une lente transformation.

Cela a commencé il y a quelques années lorsque l’idée de l’écologie, d’une alimentation saine, d’une autre façon de consommer a pris une place centrale dans ma vie. Depuis, je m’en suis fait une loi morale qui me guide dans beaucoup de mes choix et comportements. Et plus je chemine, plus je suis frappée, happée et excitée par la cohérence et le sens qui m’entourent et m’habitent chaque jour un peu plus.

Petit à petit, la Biocoop et l’AMAP n’ont pas suffi. Une sorte de nécessité radicale, de colère montaient en moi. Paris, le bruit, la pollution, la foule, les polémiques médiatiques abrutissantes et vaines, tout ce que je suis obligée d’avaler tous les jours, me sont devenus insupportables. Mais étais-je vraiment obligée de subir ? Je sentais qu’il me manquait quelque chose qui me rattache à l’essentiel, au spirituel, au sens à donner à ma vie. Le besoin impérieux de ne plus cautionner cette société consumériste et hors-sol dont je me sentais complice.

J’ai découvert à quel point, sous une apparence policée de bobo parisienne, la révolte grondait en moi. Aujourd’hui, j’ai trouvé comment faire de cette colère mon moteur, comment la diriger dans le bon sens. En commençant par dire non. Non aux diktats médiatiques, à ce monde qui ne prend plus le temps, piétine les autres, exploite les êtres vivants et les ressources finies de la nature, puis jette, jette, jette. Si je ne crois plus dans la politique de nos pauvres dirigeants irresponsables, je dois croire en moi, en mon pouvoir de faire quelque chose.

J’ai dit non.

Et pour commencer, j’ai quitté Paris.

A suivre…

germe